Mirage F1 CR « Pixel »
Le Mirage F1 CR n° 604 est entré dans l’Armée de l’Air, au C.E.A.M, en mai 1983. À la fin de sa vie opérationnelle, il compte 6 610 heures de vol.
Vous pouvez l’admirer dans sa dernière livrée nommée « pixel » choisie à l’occasion des 100 ans de la « Cocotte », insigne chargé d’histoire.
Il est équipé d’un gros bidon qui, selon certains, transforme ce félin en bourdon.
Origine du design « Pixel »
Dans le cadre de la préparation de l’anniversaire des 100 ans de la RECO, le Lcl Benjamin V.P. dit « Benji », Commandant de l’ER 2/33 Savoie, recherche une idée d’un design particulier pour peindre un avion Mirage F1 CR.
Il confie cette tâche au Maj Philippe C., moniteur simulateur, qui lui propose de réaliser un schéma pixel, déjà réalisé sur un MIG 29 et un F 18. Il reçoit l’approbation de son Commandant d’unité.
La définition suivante est présentée par :
- la teinte de base, le gris, couleur des avions récents ;
- les pixels pour la photo numérique, non connue par le F1 CR ;
- la Cocotte, dessinée lors du conflit 14‑18 ;
- un réservoir sous fuselage RPL 201, représentant un bidon photo, pour un clin d’œil au Col B. dit « Bébert », lié à ses engagements au profit de la RECO.
Le dessin graphique de l’avion est confié à un jeune diplômé d’Aérocampus de Latresne, Damien C., son projet est retenu. Des « mécaniciens structure » de l’E.S.T.A. réalisent les travaux de peinture sur le Mirage F1 CR N° 604.
Un mot sur son insigne
L’insigne « Cocotte » est né en 1916 comme emblème de la « C11 », l’escadrille n°11 équipée de Caudron G3. Elle a donc traversé les deux guerres mondiales, puis la guerre froide, pour être « mise en sommeil » en juin 2014 avec la fin d’exploitation des Mirage F1. Ironie du sort, la Cocotte, compagne de notre fier coq gaulois, ferme la parenthèse de sa vie opérationnelle dans les Landes, pays des fameux poulets landais !
Un mot sur l’avion
Le F1 est entré en service AA en mars 1974 en version F1 C « Intercepteur » puis décliné en version F1 CT « attaque au sol » et F1 CR « Reconnaissance ». Produit à plus de 700 exemplaires, il a équipé 11 forces aériennes.
Les F1 français comptent 40 ans de service quand il sont arrêtés d’exploitation au lendemain du 14 juillet 2014. Une soixantaine d’entre eux reprennent du service aux « states » : une entreprise américaine les ayant rachetés pour les remettre en vol comme plastron pour entraîner les pilotes de l’USAF. En janvier 2018, le F1 est encore opérationnel dans plusieurs armées de l’air.