Le GEOREF de la DA

Avant l’invention du STRIDA, l’échange des informations fournies par les radars se faisait vocalement et par téléphone ; les opérateurs chargés de ces échanges (le reporting) exprimaient la position des avions au moyen des coordonnées Géoref, solution qui était appliquée par tous les membres de l’OTAN en Europe.
Dans le Géoref, une position s’exprime en longitude et en latitude au moyen d’un seul groupe de lettres et de chiffres, par exemple :
ABCD4721
- les deux premières lettres définissent sur la terre un rectangle (plus exactement un quadrangle) de 15 degrés de longitude et de 15 degrés de latitude ;
- les autres lettres et les chiffres précisent finement la position…

Pour le reporting :
- le carroyage Géoref était tracé sur les « tables de situation », sur lesquelles les avions étaient reportés et suivis et que tous les opérateurs pouvaient voir ;
- on ne transmettait que la troisième et la quatrième lettres suivies des chiffres, pour la simple raison que les deux premières définissaient un immense rectangle contenant toute la France et une bonne partie de l’Europe, lequel rectangle était donc le même pour tous les correspondants français et alliés ; et enfin, on ne pouvait pas oublier ces premières lettres puisque celles-ci sont N et K, qui correspondaient aux initiales de : Nikita Khroutchev(1), un zombie (appellation réservée(2)) de réputation douteuse, mais très connu, qui scandait son discours à l’ONU en frappant sur son pupitre avec sa chaussure.

Outre le risque d’erreurs de la part des « mafis » (jeunes opérateurs masculins), la méthode appliquée n’était pas « LIVE 3 »(3) du tout : elle avait le très grave inconvénient de présenter au général conduisant les opérations une situation aérienne vieille de quatre à cinq minutes au moins.
Mais comment faire mieux à cette époque là ?
- Un président de l’URSS pendant la guerre froide.
- Le Z était l’identification OTAN marquant tous les vols des pays du Pacte de Varsovie ; on les surveillait tout spécialement. Leur appellation était « zombie » et non « zulu » pour ce cas particulier d’emploi du Z.
- Terme de l’OTAN moderne signifiant « En temps réel ».